Batman Begins, 2005

Christopher Nolan, Batman Begins USA, 2005

Imaginez la situation : Vous venez de sortir du cinéma, cette séance de Batman The Dark Knight vous a vraiment impressionné, après être rentré chez vous une petite recherche Google s’impose pour trouver qui sont les grands hommes derrière ce film. Après plusieurs minutes, le nom d’un certain Nolan apparait, et là quelle stupéfaction : ce génie a déjà réalisé et coécrit un film Batman ! Et celui-ci retrace la genèse du héros ! N’écoutant que votre cœur, vous décidez de courir chez le vidéoclub louer ce film avant que celui-ci ne ferme….Et pourtant, CECI EST UNE CRUELLE ERREUR !!!

Il est vrai que cela peut surprendre quand on voit la qualité du dernier Batman, mais oui j’ai le regret de vous dire que « Batman Begins » rivalise sérieusement avec ce fameux Batman incarné par Georges clooney, dans un n’importe quoi général et une ambiance bien trop ‘téton apparents’ à mon gout. En effet le premier Batman réalisé par Nolan rentre bien trop facilement dans la catégorie ‘adaptation douteuse de comics ‘ il me reste à vous expliquer pourquoi…

Tout d’abord là où le scénario de The Dark Knight est extrêmement bien ficelé et fidèle à l’idée d’une noirceur aussi bien visuelle que scénaristique, Batman Begins surprend par le surréalisme des situations. Le Bruce Wayne que nous connaissons tous possède un passé des plus étranges, ici après avoir été arrêté par des autorités asiatiques dont le nom m’échappe et de toute façon cela n’importe pas, après cette capture disais-je Bruce est recueilli par une confrérie ancienne et c’est ainsi qu’il sera formé et apprendra toutes les techniques de combat qui lui serviront plus tard pour s’opposer au crime. Mais quelque chose sonne faux, serait-ce le combat au katana sur un lac gelé ? Ou bien la pseudo recherche de soi accompli dans ce temple niché au milieu de nulle part ? Il en résulte un ridicule assez imposant dès le début du film. Et plus les minutes passent plus on est en droit de se demander qui a bien pu oser pondre un scénario pareil ? (Georges Lucas aurait il participé à son élaboration ?...Le mystère reste entier)

Et la suite du film se révèle du même acabit, avec un final qui laissera même échapper des quantités de rire inimaginables : la confrérie protégeant le monde de la décadence, confrérie présente depuis plus de deux milliers d’années : « la ligue des ombres ». Avec un Batman ne luttant pas contre le mal, le crime, non bien au contraire on atteint des sommets de n’importe quoi, celui-ci lutte contre le cliché de l’homme qui veut créer le bien par le mal …. L’agacement contre les scénaristes est omniprésent au fil des minutes qui peinent malheureusement à défiler. En s’attardant sur le casting, on pourrait être rassuré par des noms comme : Gary Oldman, Liam Neeson, Morgan Freeman etc..
Et non bien au contraire, ces personnages osons le dire, ne servent à RIEN. Dans le cas de Mr Freeman celui-ci est tout juste bon à servir de vendeur de pièce détaché à un Bruce Wayne qui a complètement oublié la dimension sournoise et les agissement dans l’ombre liés à son rôle d’homme chauve-souris. Non ici, Bruce préfère investir dans un tank pour tout détruire sur son passage….
Et que serais Batman sans un ignoble malfrat à affronter ? Parmi les personnages qu’a affrontés le chevalier noir pendant sa carrière, le choix des scénaristes s’est porté sur l’épouvantail. Ennemi possédant un potentiel psychologique démesuré (Rappelons nous l’épouvantail de la version dessin animé, celui-ci m’effrayait lors de ma tendre enfance ^^).
Or ici rien de tout cela ne semble pouvoir sauver le film du massacre, on retiendra tout de même la réalisation honnête de Nolan et l’aspect graphique de Gotham City assez bien rendu.
Au final, là où un « Batman & Robin » mérite d’être vu de par sa dimension burlesque, car avouons-le une telle dose de n’importe quoi détend énormément. Toutefois, on peut se passer de Batman Begins, sorte de genèse ratée du grand héros qu’est Batman, qui rappelons-le a appris à se battre, et a étudié les sciences dans le but de défendre Gotham.

Concluons cet article par la réplique finale du film, digne d’un échange des Feux de l’Amour.
La scène se déroule sur le toit du commissariat de police, Gordon déclare à Batman
« Je ne vous ai pas encore remercié » et notre beau justicier noir répond « et vous n’aurez jamais à le faire »

Edward

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :