Garden State 2005

Encore un film traitant d'une histoire d'amour. Ce blog, à peine commencé s'enfonce t il déjà dans la plus rose des guimauves? Bientôt, diront les mauvaises langues, il va nous parler de Love actually. Promis pour la prochaine fois je vous fais un film qui sens sous les bras et qui voient au moins une quinzaine de figurant mourir par bobine...

    Mais revenons à nos moutons. J'ai découvert ce film un peu par hasard, sur les conseil d'un ami (L'autre type qui écrit sur ce blog), et à sa première vision il m'a fait l'effet d'un comédie légèrement absurde avec une fin très mièvre. Pourtant, deux jours plus tard j'ai ressenti le besoin de visionner à nouveau Garden State. Et ce fut la claque. J'avais devant les yeux un des meilleurs films que j'avais vu dans ma courte carrière de cinéphile.
A la fois drôle, humain, profond mais surtout d'une sincérité à toute épreuve.


    Un acteur plus ou moins raté retourne dans son New-Jersey natal pour y enterrer sa mère. Il y fera de nombreuses rencontres, et affrontera son passé et son avenir. Le récit est sans fioriture, sans rebondissements ou coup d'éclats. C'est la vie, parfois drôle, souvent cruelle qui défile devant nos yeux.

La mise en scène quand à elle est propre et plutôt simple, même si l'on peut noter un travail très intéressant sur les symétries et quelques plan audacieux.Du très bon boulot pour un premier film.
Les acteurs aussi sont très bon et jouent pour beaucoup, dans le potentiel émotionnel du film. Z. Braff est vraiment excellent dans un rôle qui aurai pu rapidement tourner à la caricature et donne à son personnage assez de profondeur pour éviter de le faire tomber dans l'archétype du cornichon insupportable. N. Portman (qui justement venait de finir un film ou les cornichons insupportables étaient présent à tous les postes...) est juste craquante et son jeu aussi bon que d'habitude. Tous les protagonistes sont d'ailleurs excellents (et hop on expédie les acteurs).



    Tous ces éléments forment ce qui fait la force de ce film, la sincérité et l'humanité:

Z. Braff nous livre des personnages bruts, ni des héros ni des salauds, avec leurs petits travers. Des êtres humains qui traverse des histoires banales mais tellement vraies. Les petit drames du quotidien, la vie qui peut passer en un instant du poétique à au sordide, le piment surréaliste des chaque existence; tout cela est dépeint avec une rare justesse.
Le réalisateur ne se permet pourtant jamais de porter un jugement sur qui que ce soit. Chacun a ses raison pour faire ce qu'il fait ou va faire de sa vie.
La relation entre les deux heros du film sers en quelque sorte de point à partir duquel toutes ces vies seront observées. L'histoire d'amour, ou plutôt les histoire d'amour (homme/femme, amitié, famille) sont faîte de ces même personnes, ce qui laisse à chaque fois un goût doux amer. La fin qui peut décevoir certain par son coté "happy end" pourtant, même si personnellement le film me redonne la pèche à chaque fois que je le vois, reste une fin ouverte où tout reste possible.



     De mon point de vue ce film est un des plus beau de ce siècle naissant(je précise on sais jamais...). Peut être pas "culte pour toute une génération" comme le déclare pompeusement la jaquette. Mais qui, je pense, reflète l'état d'esprit d'une partie de cette même génération de début de millénaire, dans laquelle nombre de personnes peuvent se retrouver.

                                            -So...what do we do?-
    Kalu.

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